Origine du nom d’Us, du Vexin |
Présentation architecturale succincte de la commune d’UsLa commune d’Us présente la particularité historique d’être passée d’un environnement rural, puis industriel et actuellement résidentiel, pour ne pas dire « cité dortoir ». Les modifications de la commune d’Us , qui était auparavant uniquement agricole, commencent au 19 eme siècle : 1869 : construction de la ligne de chemin de fer et de la gare 1869 : construction du château néo médiéval du Héron et de son parc, symbole d’une fortune liée au développement du commerce Essor de l’industrie sucrière à proximité de la gare et développement d’une culture ouvrière (habitat en bande, cafés, commerces. Abandon progressif de cette industrie sucrière qui ferme en 1977 et début d’une urbanisation mal contrôlée. La croissance de la population de la commune débute avec la fin de la seconde guerre mondiale. Le « vieux village » regroupé principalement autour de l’église voir s’adjoindre des lotissements qui forment de véritables quartiers (Rue F. Caillé, Les Closeaux, Champ Morin et Clos Crottin, rue de la Libération, résidence du Fort, rue des Communes et Clos d’Asseville, rue Henri 4 et Bouard, Les Fauvettes et extrémité actuelle de la rue de Dampont, La Rosalie). Ceci étant du à la demande d’habitations de la part des citadins (de la ville Nouvelle de Cergy Pontoise et sa banlieue ainsi que de la région parisienne) et du fait de l’absence d’acquisition foncière de la part de la commune durant de nombreuses années. L’architecture de la commune présente à la fois des bâtiments en pierres typiques du Vexin : église romane et gothique , fermes avec cours fermées, pigeonnier, ainsi que des bandes de maisons différentes les unes des autres avec cours entourées de murs afin de se protéger de l’espace public (la rue). Plusieurs maisons de style bourgeois de formes carrées avec toiture néo-Mansart remontant à la fin du 19 eme siècle, époque d’industrialisation du village. Plus loin du centre village, on trouve les lotissements plus récents avec constructions parfois construites en série Le site le plus ancien d’US est actuellement conservé au Musée Tavet de Pontoise. Il s’agit de l’allée couverte de Dampont. L’actuel cimetière est séparé du village alors qu’il figurait encore sur les plans anciens autour de l’église, comme dans de nombreux anciens villages de France. Présence de nombreux marécages abritant une faune intéressante sensible avec enfrichement du fond de la vallée (marécage entre ableiges et Us supprimé dernièrement) par manque de gestion communale. Village proche de la Chaussée Jules César, ancienne route menant de Paris à Dieppe et situé à bonne distance pour faire reposer le bétail lors de déplacements. Abbaye du Cornouiller riche de son histoire et de son rayonnement à cause de sa vie monacale au moins à partir du moyen âge. |
Récapitulons l'étymologie possible du nom :
IS Nom celtique : en forme de IS, qui signifie : ville fermée, endroit habité entouré de murailles ou de retranchements. Nota : avec l'article "al", il est devenu "al us" ou "al-is" dénomination ordinaire des forteresses gauloises à l'époque de la conquête romaine.
UUS On trouve cette forme UUS dans plusieurs chartes conservées aux archives départementales ou nationales. On trouve aussi VVS, ce qui est normal aves les anciennes orthographes (2 U = 2 V)
HUS Vu sur une dalle funéraire fin XVI eme siècle servant de marche à l'église d'Us. On lit (mais c'est bien effacé) une inscription relative à un sire de Dampont, seigneur d'HUS. Vu sur le registre des baptêmes et décès de 1738-1739, le nom de la commune est écrit HUS
WS Vers le milieu du XVIII eme siècle, le H et le U se transforment en W. Cette forme , unique dans notre langue, pourrait aussi provenir de la substitution d'un V double aux 2 U employés au moyen âge pour en faciliter la prononciation.
US Changement de nom fait en 1885 par le Conseil Général de Seine & Oise , suite à la demande des Chemins de Fer qui avait du mal à prononcer le nom du village... Mais, en 1306, un document de l'Hotel Dieu de Pontoise porte le nom d'US. |
Pourquoi le village est-il construit principalement sur cette rive de la rivière ?
Si un promoteur voulait reconstruire notre village, il s'arrangerait pour placer les fenêtres au sud ou à l'ouest. Ceci afin de profiter de l'éclairage et de la chaleur des rayons du soleil. Or, si on regarde le village, à l'exception de la rue Henri 4 et de Dampont, les habitations sont sur le versant opposé à l'exposition du soleil. Nos ancêtres connaissaient parfaitement l'orientation des habitations (il n'y a qu'à voir le manque de fenêtres sur les faces des maisons anciennes qui regardent le nord) et pourtant seul un coté de la rive de la Viosne est construit. Ceci pour échapper à la vue des envahisseurs qui venaient principalement de l'ouest (ou nord ouest) au temps du moyen âge (Les Normands, les Anglais, etc...), empruntant parfois la chaussée J. César pour aller vers Paris. |
Chaussée Jules César
Fut-elle construite par l’Empereur Romain ? Ou un architecte du même nom ? Ou attribué à ses légions qui installèrent un camp près de Nucourt ? Autrefois appelée, au moyen âge, « Chemin de Chasse Marée » car elle permettait d’approvisionner en poissons la capitale depuis les ports de la Manche. Son tracé rectiligne (hors dénivellation de terrain) s’effectuait de nuit à l’aide de flambeaux que les constructeurs alignaient. Sur notre tronçon, cette voie allait de Paris à Barfleur, mais ses nombreuses ramifications permettaient de relier Rome via la Provence (ou le nom de Chaussée Jules César est aussi présent).
(D’après René Brun : La Chaussée Jules César).
Elle date de l’époque romaine. On ne sait si elle fut dédiée au célèbre empereur romain ou si elle fut construite par un architecte dont le nom, proche de celui du conquérant, s’est traduit de façon identique en langue celte. (D’après « La chaussée jules César du René Brun – La pensée universelle). Elle reliait Lutèce à Rotomagnus (Rouen). Cette Chaussée aussi appelée « Voie Agrippa », du nom du gouverneur des Gaules vers 20 av. J-C. L’auteur René Brun dans son livre « La Chaussée Jules César » indique que cette voie partait, en France, de Nice, puis reliait Marseille, Lyon, Dijon, Paris et Rouen. Une voie reliait Sisteron, Manosque, Aix à Marseille). César voulait ainsi relier la Méditerranée à l’Europe du Nord. Un embranchement menait également vers Montpellier à hauteur du franchissement du Rhône vers la Gaule Narbonnaise (voie Domitienne). Une autre voie reliait Paris à Dieppe. Son tracé reprendrait de vieilles notions établies par nos ancêtres préhistoriques nordiques venus chercher la clémence des cieux méditerranéens. La Chaussée Jules César reprendrait les anciens itinéraires avec de puissants moyens de constructions de l’époque. « La piste d’origine , plus ou moins carrossable à travers les Gaules, avait déjà , selon l’historien grec Strabon, été empruntée par le beau père de Jules César, chef militaire, quelque 30 ans avant l’ère chrétienne. Mission d’information pour reconnaître les lieux et l’accès possible en Grande Bretagne. Avis favorable pour la pénétration dans un nouveau secteur à coloniser, sous condition d’avoir préalablement amélioré la vicinalité. Mission technique qui sera confiée à Auguste, petit neveu de Jules César avec comme adjoint le gendre de ce dernier Marius Vipsarius Agrippa. Tel aurait été l’enchaînement des faits constitutifs de cette chaussée » La réalisation de cette voie demandera 3 siècles d’efforts. La piste d’origine mesurait 4 pieds de large pour passer à 8 pour qu’on « puisse y mener charrette ». Sous le moyen âge, elle est aussi nommée « Chemin de Chasse marée » car elle permettait aux Parisiens de s’approvisionner en poissons et produits de la mer depuis Rouen et même Dieppe. Le plan d’Us de 1737 mentionne un tracé rectiligne de cette voie, y compris à la jonction du « Bois du Louart », du « Bois nommé Lozier » et des « Belles Vues ». Ce tracé en pointillé confirme cette empreinte d’autant plus qu’elle est dénommée à cet endroit « Ancienne Chaussée de Jules César ». Le « Chemin des Belles Vues » y partait pour rejoindre WS. La méthode romaine pour obtenir la rectitude de ces axes était la suivante : Le tracé s’effectuait sur le terrain, la nuit, par temps clair. Les romains se plaçaient entre deux points éloignés délimités chacun par un flambeau ou un feu. Leurs flambeaux allumés, ils s’alignaient entre les deux feux extrêmes. D’un simple coup d’œil on pouvait voir ce sillon lumineux et en corriger la rectitude. Actuellement (en 2005), 21 km ont été dégagés, par portions, entre Arthieul (près de Magny en Vexin) et Puiseux-Pontoise. Une seconde voie commerciale et militaire fut installée ultérieurement à la période romane, pratiquement parallèle à cette voie romaine, mais sur le territoire de Vigny. Appelée « Voie Royale », elle se situe à l’emplacement de l’actuelle nationale. |
BOUARD
Ce hameau s’est rattaché dernièrement au territoire d’Us, vers 1960. Il s’écrivait « BOUAR » vers 1740 et était une superbe propriété. L’entrée était bordée d’arbres. Sur la droite se situait les jardins et la cour de service avec, de part et d’autre, ses dépendances. En 1830, il faisait donc partie de la commune d’Ableiges. Tous les champs bordant la boucle de la Viosne ( qui allait, actuellement, du pont du Chemin de Fer jusqu’au « Communes ») se nommaient « PRAIRIE DE BOUART ». On pouvait y accéder par le « CHEMIN des PRES » qui longeait presque toujours la rivière. Ce chemin était, comme la plupart des voies de cette époque, abrité par de nombreux arbres. Plus directement, à partir du village, on pouvait prendre « La Sente » conduisant à BOUART qui partait de la « Ruelle des Jardins » et longeait le « Clos d’ASSEVILLE »..
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