« Suite à l’encombrement de la gare de Boissy l’Aillerie par un important dépôt de matériel militaire, les Allemands utilisèrent la gare d’Us pour réceptionner les planches et les panneaux de bois destinés aux futurs baraquements du terrain d’aviation de Cormeilles en Vexin. Ce furent des camions requis qui transportèrent ensuite les bois neufs jusqu’aux lieux des cantonnements mais, au début, beaucoup de chevrons, planches et bastaings furent subtilisés par les habitants durant le parcours. Se rendant compte de ces disparitions, la Luftwaffe fit surveiller les convois en plaçant tous les 50 mètres un soldat allemand sur toute la distance qui sépare la gare d’Us au camp d’aviation. ».

Bombardement des voies ferrées

« Le 11 août, la voie ferrée étant coupée à Chars et à Pontoise, un wagon transportant des V1 est promené entre les gares de Chars, Us et Boissy l’Aillerie.

Le 18 août 1944 la gare d’Us est bombardée et mitraillée. Un wagon contenant des munitions saute, provoquant la mort de 2 chevaux. Deux ouvriers sont blessés.

Le 25 août, les aiguillages de la gare d’Us sautent et le pont de chemin de fer d’Ableiges est détruit. »

LA GARE D’US

Ligne Paris Dieppe

 

Le 29 mai 1862 le ministre des transports de l’époque informe les préfets de l’Eure, de l’Oise et de Seine et Oise que la voie reliant Pontoise à Gisors passera par Gisors et non Meru comme initialement prévu.

La ligne de Paris / Pontoise / Gisors/Dieppe comportait de nombreux embranchements :

A Chars :

· Ligne desservant Magny en Vexin par Bouconvilliers & Nucourt.

· Ligne allant jusqu’à Valmondois et desservant Marines Bréançon, Grisy les plâtres, Theuville, Menouville, Valangoujard, Labbeville, Nesles la Vallée, La Naze, Le Carrouge.

A Magny en Vexin :

· Ligne allant jusqu’à Pontoise et desservant Hodent, Charmont, Banthelu, Cléry, Wy dit Joli Village,Gadancourt, Avernes, Théméricourt, Vigny, Longuesse, Sagy (avec correspondance pour Meulan via Condécourt, Vilette et Tessancourt), Menucourt, Courdimanche, Puiseux, Gency (avec correspondance pour Poissy), Menandon, Cergy, Les Larris.

Il existait également une ligne desservant Chars à Marines qui fut inaugurée en janvier 1911.

Inauguration de la ligne

 

Réception de la ligne jusqu’à Gisors le mardi 15 septembre 1868 par un train spécial parti de Pontoise à 8h. 45 et qui arriva à Gisors à 13 H. après avoir effectué de nombreux arrêts dans toutes les gares qui étaient à cette époque Pontoise, Boissy l’Aillerie, Us, Chars, Liancourt, Chaumont et Gisors. Les haltes verront le jour plus tard. La Villeterte ne date que de janvier 1898.

A cette époque il n’y avait qu’une voie.

L’inauguration officielle sera faite le jeudi 8 octobre 1868. Une fanfare était de la partie et jouait un morceau à  l’arrête de chaque gare. A Us ils ont joué « L’été ».

A cette époque la gare d’Us s’écrivait : WS qui a été baptisée sur le livret CHAIX (Répertoire des horaires de train) WS – MARINES. A cette occasion ont été entendu les cris de « Vive monsieur le vicomte » poussés par les fidèles vassaux de Monsieur De Kersaint qui leur avait réservé un wagon complet en tant qu’administrateur de l’Ouest (réseau qui donnera ensuite la SNCF avec ajout  des autres réseaux nationaux).

A cette époque 4 trains circulent journellement dans chaque sens.

En 1912 le nombre de trains passe à 10 dans chaque sens. La durée du trajet Paris Gisors était de 2h. 40mn. Les express mettent 1 H. 45 mn.

Doublement de la voie

 

Les retards s’accumulent suite à la voie unique qui ne permet pas de respecter les horaires et les correspondances. En avril 1901 le Comité de Gisors informe le ministre des Travaux Publics (des transports) de ces retards et des conséquences sur l’utilisation de la ligne par les voyageurs et les industriels . De nombreuses demandes ont été faites aux responsables de la ligne pour doubler les voies et assurer une diminution des retards.

Le doublement de la voie s’effectue en 1909.

Un embranchement à été conçu rapidement pour desservir la sucrerie d’Us, car des trains de betteraves étaient déchargés dans la sucrerie pour y être traitées.

Attentat à la pudeur publique en gare d’US

 

Le 9 aout 1901 le Conseil municipal d’Us donne lecture d’une pétition des habitants du village (quartier de la gare). Le Conseil considère que « le besoin se fait de plus en plus sentir d’ériger dans la grande cour extérieure de la gare des urinoirs pour la commodité des besoins des voyageurs arrivant pour prendre le train ou en descendant. Que les voyageurs se répandent le long des haies et clôtures ou murs pour satisfaire leurs nécessités. Que cet état de choses est contraire à la pudeur publique, décide après délibération d’appuyer la pétition des habitants du quartier et joint ses sollicitations aux leurs à l’effet d’obtenir de la Compagnie des Chemins de Fer de L’Ouest pleine et entière satisfaction pour une demande du plus haut intérêt en ce qui concerne les mœurs et la salubrité publique.